La surveillance surveillée*
Les limitations de sa liberté que le citoyen des pays dits démocratiques est maintenant prêt à accepter sont infiniment plus importantes que celles auxquelles il aurait consenti il y a vingt ans. Il suffit de penser à la manière dont s’est diffusée l’idée que les espaces publics, les places et les rues – ces lieux institutionnels de la liberté et de la démocratie – doivent être constamment surveillés par des caméras.
Un tel environnement n’est pas celui d’une ville, c’est celui d’une prison ! Est-il libre, celui qui se promène dans un espace constamment surveillé ?
Giorgio Agamben, Le gouvernement de l’insécurité, La revue internationale des livres et des idées, n°4, mars-avril 2008 (entretien)
*titre inspiréé "Big Brother Awards, les surveillants surveillés"
22/11/2008
13h34 à 15h09, Orléans
Observation n°6
Observation et repérage des systèmes de surveillance : caméras, patrouilles de police et gendarmerie nationales.
Le parcours a duré de 13h34 à 15h09, soit 90 minutes.
Durant ce laps de temps j’ai vu :
10 voitures de police en patrouille
2 voitures de police en intervention
1 voiture de gendarmerie
1 gendarme à moto
1 fourgon de la gerdarmerie en stationnement
1 dizaine d’agents de surveillance de la voie publique.
ainsi que :
18 caméras de vidéosurveillance
Ce qui fait une surveillance toutes les 2 à 3 minutes, dans le centre-ville d’Orléans.